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Bienvenue au Maltais à Chartres, ce soir c'est Stick-7, Lisa A Peur, Personne, et 13 Diesel.

21h pétantes, les tourangeaux de Stick-7 sont sur le point d'arriver. Ils auront un petit quart d'heure de retard dû à problème sur la route. Le temps que tout le monde s'installe, la température peut commencer à monter, la bière peut commencer à couler. Il y a des stickers, des EP, des badges, on a le temps de voir venir les Stick-7, pas de stress..
L'ambiance devient petit à petit électrique, les guitares s'accordent, premiers coups de grosse caisse, ils vont, c'est certain, se faire pardonner leur retard. Premiers riffs de guitare sur un son métallique, le public venu nombreux s'approche de la scène.

Sans prévenir ça part d'un coup, comme une flèche et ça s'arrête, certainement un test, très prometteur celui ci. Ils ont de l'énergie à revendre malgré leur trajet un peu rallongé. Le bassiste se présente, bouge le public, têtes rasées et mèches bleues. On y est, Punk !




La salle est remplie quand ils entament « Tu te caches », un titre réglé comme du papier à musique, expression qui caractérise une jeu musical travaillé, net, et réalisé en parfaite harmonie de groupe.
Un regret ? Oui, et pas des moindres : la télévision est restée allumée et nous abreuve de clips avec des bimbos. L'hypnotisme exercé par la télévision est facilement perceptible, mais les Stick-7 ne s'arrêtent pas là. L'appareil sera finalement éteint.
L'ambiance du concert est très fraternelle, et les Tordus Ninjas sont là. Ces gars sont des experts en bonne ambiance, en danse et en pogo bien sentis. 
Troisième titre, « Lisa », déjà .. Leur set est aussi bon qu'il me paraît court. Au cinquième morceau, Wilfried nous explique : « Cette chanson parle des mecs qui n'en ont rien à foutre de leur meuf et qui veulent baiser d'autres meufs, c'est l'histoire de ma vie. » Le public est là !! On saute, on se pousse, le pogo se fait plus pressant vu l'énergie que déploient les Stick-7 dans leurs morceaux. Il finit par arriver, Tordus Ninjas, Tordus Ninjas, les Tordus Ninjas sont là !!! Hurlements du public et applaudissements accueillent l'arrivée du sixième titre. Les riffs sont plus lourds, et calment l'assemblée, pour un court instant. Arthur, qui organise le concert, est invité à chanter le refrain avec le groupe, et il ne boudera pas son plaisir.
Dernière chanson, le public tape dans ses mains, le chanteur harangue ses ouailles, il se dit dans le public qu'un énième pogo va arriver, ce qui ne manque pas, les Tordus Ninjas sont là !! La fin du set des Stick-7 est sonnée sous les cris et les applaudissements du public en entier.


Vient le tour des Lisa A Peur. Premier titre, la basse commence et les autres suivent ensuite, avec une puissance qui me souffle. La voix du chanteur est parfaitement accordée au son métallique de sa guitare. Leur créativité est plus qu'intéressante, je décide donc d'apprécier au maximum leur musique, et j'en oublie un peu mon crayon. Le troisième morceau est une reprise de Cannibal Corpse. La fraternité qui s'était envolée en fumée lors de l'entracte est de retour. Je reste assez admiratif de l'énergie de ce groupe. Le guitariste chanteur se déchaîne et vient chercher le public sans jamais faire dérailler le morceau. Tout est aussi réglé que le groupe précédent, on sent l'expérience à plein nez. En quatrième position vient « Sans les mains », accompagné de sa sempiternelle danse de groupe anarchique et mouvementée. Punk !!
Avec « Ecriture », la guitare monte en pression. J'entends parler de patronat, serait-ce un coup de gueule, un engagement ? J'en saurai plus après le concert.
Créativité et style sont les deux matrices de ce groupe venu d'Amiens.


Puis Personne vient nous faire secouer les Doc Marten's et les mèches bleues. Du ska ?! Ca change, ça danse et c'est cool. Mais comme toutes les surprises, ça ne durera pas, et ils finissent par faire sortir le punk qui est en eux. Je pense que la batterie va même finir assommée sous les coups de baguette. Arthur, l'organisateur, est de nouveau à l'honneur avec une chanson que le public reprend en choeur : « Arthur Chowcaaaaaaaaaaa !!!! Arthur Chowcaaaaaaaaaaa !!!!» Vient un petit moment de câlins et de bisous amorcé par Ken, le chanteur et les plus énervés se transforment subitement en bisounours. Il demande ensuite à la salle de lever le poing gauche, et de chanter ensemble « C'est nous l'Anarchie », qui ne se fait pas prier pour entonner le slogan poings levés.
Le dernier morceau est « Super Social », et une joyeuse pagaille organisée se met en place dans le public, en rythme s'il vous plaît !!
Là aussi, j'ai été absorbé par leur musique, et l'ambiance que Personne réussit à mettre dans la salle. J'ai été frappé par leur niveau de précision musicale et leur jeu de scène, leur façon de communiquer avec le public.

Les 13 Diesel terminent le concert. Dès le premier morceau on sent qu'ils ont travaillé leur jeu. C'est plus harmonieux, ils jouent plus ensemble. Mel, un des guitaristes du groupe me l'avait expliqué avant que le concert ne commence. Cela n'enlève rien à leur présence. J'attends le moment où leur jeu va se lâcher, ils sont néanmoins partis sur un bon rythme. Le public apprécie et joue le jeu en sautant allègrement à pieds joints. Et vous savez ce qui arrive à chaque fois .. Un pogo. Je ne pouvais pas ne pas le préciser, car chaque groupe y a eu droit. Les gars et la fille de Lisa A Peur, Stick-7, et Personne sont restés pour participer à la fête. Un morceau de ska fait sauter les Doc Marten's et secoue les têtes rassées. Les 13 Diesel se démènent toujours autant pour transmettre leur vigueur au public, en allant le chercher jusqu'au milieu de la salle. Louis le batteur change sa place avec Florian, il prend le micro et sa guitare pour une reprise des Ramones. Ils terminent leur set avec « Manu Chao » des Wampas. Je mets mon carnet et mon crayon dans ma poche, et je rejoins le public pour chanter le refrain moi aussi. Inutile de prendre des notes, la fin de chaque set des 13 Diesel est un moment mémorable. S'en suit donc un joyeux bordel sur scène quand Ken de Personne prend un micro. Les artistes se mélangent et nous honorent d'une belle fête de fin de concert en jouant ensemble quelques reprises dont un morceau de Social Distortion.


PS : Vous allez penser qu'on ressort de chaque concert punk avec des bleus, mais que nenni. Point du tout. Les enceintes perchées en haut de leurs pieds et la table sur laquelle sont exposés les stickers et les E.P. n'ont pas bougé de la soirée alors que tout aurait pu valser au moins mille fois. L'ambiance est fraternelle. Le Punk c'est une grande famille.




Guillaume.









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